Les épaves
Charles Baudelaire, Les épaves, Frontispice, ROPS Félicien, 1866, Amsterdam Courtoisie : Musée Rops, Namur et Wikipédia Commons
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Explication du Frontispice

Sous le Pommier fatal, dont le tronc-squelette rappelle la déchéance de la race humaine, s’épanouissent les Sept Péchés Capitaux, figurés par des plantes aux formes et aux attitudes symboliques. Le Serpent, enroulé au bassin du squelette, rampe vers ces Fleurs du Mal, parmi lesquelles se vautre le Pégase macabre, qui ne doit se réveiller, avec ses chevaucheurs, que dans la vallée de Josaphat.

Cependant une Chimère noire enlève au delà des airs le médaillon du poëte, autour duquel des Anges et des Chérubins font retentir le Gloria in excelsis ! Au premier plan de la composition l’Autruche en camée, qui avale un fer à cheval, est l’emblème de la Vertu, se faisant un devoir de se nourrir des aliments les plus révoltants :

VIRTUS DURISSIMA COQUIT.
Source : Charles Baudelaire, Les Épaves, Amsterdam, À l’enseigne du Coq, Amsterdam, 1866

Félicien Rops est un artiste belge, peintre, aquafortiste, dessinateur, illustrateur et graveur, né le 7 juillet 1833, mort le 23 août 1898. Après une première carrière de caricaturiste, il amorce un virage important en passant de l’illustration de journaux à l’illustration de livres, délaissant progressivement la lithographie pour la gravure à l’eau-forte. Il approfondira celle-ci à Paris sous Félix Bracquemond. C’est par l’entremise d’Auguste Poulet-Malassis, éditeur de Baudelaire, qu’il fit la connaissance de ce dernier.

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