Deux exemples d’illustrations indirectes

L’illustration indirecte se produit lorsque les images utilisées pour illustrer un ouvrage n’ont pas  été  créées  originalement  à  cette  fin.  La pratique  n’est pas très fréquente mais  elle  existe  et,  dans  le  cas de Baudelaire, elle donne des résultats qui sont loin d’être dépourvus d’intérêt. Les deux exemples présentés dans les pages qui suivent sont relativement récents. Le premier est une édition américaine du poème L’Invitation au voyage datée de 1997 qui est illustrée de 20 photographies remontant aux XIXe et XXe siècles ; le second, une édition des Fleurs du Mal publiée en 2007, emprunte ses images à la peinture symboliste et décadente des siècles derniers.

Même s’ils ne sont pas présentés ici, deux autres  cas d’illustration indirecte méritent également d’être mentionnés, ne fût-ce que parce que les illustrateurs en question étaient des contemporains de Baudelaire qu’ils connaissaient donc. Le premier cas, daté de 1973 et intitulé tout simplement Charles Baudelaire, œuvre Poétique, emprunte à Félicien Rops diverses illustrations créées sans référence à Baudelaire. Le second cas, intitulé Le Spleen De Paris. (Petits Poèmes en prose pour faire pendant aux Fleurs Du Mal) et daté de l’an 2000, utilise de la même façon des illustrations de Charles Meryon consacrées à la ville de Paris.